Classification :
- Ordre: Passeriformes
- Famille: Mésanges (Paridae Vigors, 1825)
- Genre: Parus Linnaeus, 1758
Espèce :
Parus major (Linnaeus, 1758)
Comment le reconnaître
- Taille : environ 14cm
- Oiseau diurne
- Caractéristiques : Ses joues blanches contrastent avec sa tête noire d’où se prolonge une cravate de la même couleur sur les parties inférieures jaunes. Chez le mâle, cette cravate est beaucoup plus large et étendue que chez la femelle. Les parties supérieures sont verdâtres. Les plumes des ailes sont sombres et plus ou moins margées de bleu. Les ailes présentent une barre alaire claire sur les grandes couvertures.
- Confusions possibles : Mésange noire et Mésange nonnette.
Description
Construction du nid
L’hiver est encore bien présent, dès le mois de février dans notre région, lorsque les couples se forment et les visites de cavités naturelles ou de nichoirs s’enchainent à un rythme effréné. Si une mésange charbonnière, souvent une femelle, a utilisé tout l’hiver un nichoir particulièrement confortable, elle convaincra son partenaire de l’utiliser pour la future nichée.
Un nettoyage minutieux est opéré dans le nichoir, quelques brins d’herbe sèche peuvent être apportés très tôt avant la véritable construction du nid. Les allers et venues se multiplient fin février début mars pour construire le nid. Si le temps n’est pas trop sec, cette construction sera plus longue; la mésange femelle soulève du bec les amas d’herbe et de mousse et ventile la cavité de nombreux battements d’ailes pour un séchage idéal. Des échanges de nourriture sont réalisés entre adultes à l’intérieur du nichoir : le mâle apporte une belle chenille à la femelle.
Ponte et couvaison
Autour du premier jour du printemps, la mésange femelle pond 6 à 12 œufs (parfois jusqu’à 18) à raison d’un œuf par jour. Tant que le dernier œuf n’est pas pondu et si le temps est encore froid, la mésange charbonnière recouvre simplement ses œufs de plumes pendant la journée mais elle dort toujours dessus la nuit, les brassant régulièrement du bec ou des pattes pour offrir une température homogène à tous les œufs.
Quand la femelle reste toute la journée sur ses œufs c’est que la couvaison a commencé. Au bout de 13 à 14 jours, la plupart des œufs vont éclore en quelques heures, les derniers le lendemain.
Nourrissage
Dès qu’un œuf se fendille, la femelle aide de son bec le poussin à sortir de sa coquille et l’en débarrasse en avalant simplement la coquille. Cela offre ainsi un apport en calcium à la mésange. Les coquilles des derniers œufs seront simplement éjectées du nichoir. Les allers et retours deviennent alors incessants pendant la journée. Les oisillons sont minuscules mais voraces. Les 2 parents leur apportent des chenilles. La femelle montre tout de suite beaucoup plus d’expérience que le mâle qui paraît maladroit. La femelle prend alors l’initiative de prendre la chenille au mâle et de la réduire en bouille avant de la répartir dans les différents becs qui se tendent. Les premiers jours, la femelle (jamais le mâle) nettoie le nid des fientes en les avalant purement et simplement. Les jours suivants, les oisillons ont le réflexe (est-ce un apprentissage des parents ?) de présenter leur croupion vers le haut. Un sac fécal est alors pris par la mère ou le père puis éjecté hors du nid. Ce sac fécal est une enveloppe un peu résistante englobant la fiente et permettant son évacuation dans les meilleures conditions d’hygiène. Le nid reste toujours parfaitement propre.
Émancipation
18 à 20 jours après l’éclosion, les petits sortiront du nid en un à deux jours maximum. Après le départ du dernier petit, la mère fera une dernière inspection avec un nettoyage approfondi. Si le printemps le permet, elle enchainera une seconde nichée, le premier œuf de la seconde nichée étant parfois pondu avant le départ du dernier oisillon de la première nichée. Dans le même temps, elle nourrira les poussins pendant encore 3 semaines avant leur émancipation.
Elle reviendra peut-être quelques nuits encore dormir seule dans le nid vide puis finira par laisser le nichoir. En hiver, le nichoir servira simplement d’abri aux mésanges pendant les longues nuits froides. On profitera donc du mois de septembre, alors que les températures sont encore élevées, pour entretenir les nichoirs. Le mieux est de les nettoyer entièrement, intérieur comme extérieur, par exemple au chalumeau, pour les débarrasser de tous les parasites et éviter que des maladies s’y développent. On peut conserver les nichoir de longues années en les protégeant des intempéries en badigeonnant l’extérieur avec de l’huile de lin.
Comportement social
La Mésange charbonnière est une espèce commune et qui donc côtoie souvent l’Homme.
En période de reproduction, elle occupe le milieu forestier en formant des couples territoriaux qui défendent leur domaine. Elle montre alors une forte agressivité envers ses congénères. Mais en dehors de cette période, elle devient grégaire et forme avec ses consœurs et d’autres espèces de mésanges, et même d’autres passereaux comme les sittelles et les grimpereaux, des troupes lâches qui vagabondent à la recherche de nourriture dans tous les milieux pourvus d’arbres. C’est ce qu’on appelle vulgairement des “rondes de mésanges”. Cela leur procure un avantage en terme de protection contre les prédateurs, mais aussi dans la découverte de sources de nourriture.
C’est un oiseau cavernicole pour la nidification. Elle construit son nid dans toutes sortes de cavités et anfractuosités, naturelles ou artificielles. Il est facile de l’attirer par exemple dans un nichoir artificiel. Il lui arrive d’occuper des endroits insolites comme les boites aux lettres.
Très dangereux pour elle en revanche, les poteaux creux dans lesquels elle peut s’aventurer à la recherche d’un site de nid, mais dont elle ne peut plus ressortir à cause de leur étroitesse et profondeur. Il est malheureusement classique de trouver des poteaux emplis de cadavres d’oiseaux, mésanges et autres, qui y ont été piégés.
En France, les services en charge des poteaux électriques ou téléphoniques ont normalement la consigne d’obturer leurs poteaux avec un dispositif adapté conçu pour ça.
La Mésange charbonnière recherche sa nourriture dans la végétation ligneuse, mais aussi au sol. Elle a à sa disposition deux outils performants, un bec pointu très solide qui lui permet en particulier de percer ou casser les graines à paroi épaisse, et des pattes robustes et griffues dont elle se sert pour caler sa proie ou sa graine sur un support avant de l’attaquer du bec.
Ses pattes particulières sont, comme pour toutes les mésanges, une adaptation à la vie arboricole. Elles lui permettent de saisir facilement rameaux et branches, de s’agripper latéralement aux troncs, de se suspendre tête en bas pour explorer les parties inaccessibles aux autres oiseaux comme le dessous des branches, les bourgeons terminaux, les cônes des conifères, etc.
En hiver, c’est une espèce classique des postes de nourrissage qui s’intéresse aussi bien à une nourriture d’origine animale comme la graisse qu’aux graines grasses comme celles du tournesol. La graisse est exploitée sur place tandis que les graines sont emportées au bec pour être cassées sur une branche voisine.
Vocalisation
Caractéristiques :
Taille : 14 cm.
Envergure : 23 à 26 cm
Poids : 16 à 21 g
Longévité : 15 ans
Niche dans les cavités des arbres. Utilise souvent des nichoirs.
Nidification : Mars à Août ; 1 à 2 nichées ; 5 à 18 œufs.
Couvaison : 13 à 14 jours par la femelle ; envol : 18 à 20 jours.
Emancipation : 21 jours.
Le saviez-vous ?
- La mésange femelle avale la coquille des premiers œufs qui éclosent, lui restituant une part du calcium qu’elle a consommé pendant la ponte.
- Le nid des mésanges reste toujours parfaitement propre car les premières fientes des jeunes poussins sont avalées par la mère et ensuite la fiente des poussins est enveloppée d’un sac fécal résistant permettant aux 2 parents de l’évacuer du nichoir.
Contributions
Crédits
Photos et Description (sauf comportement social) : Dominique Sécher
Comportement social : oiseaux.net
Vocalisation : YouTube
Caractéristiques dans comment le reconnaître : INPN
Bonjour.
Tout a l heure j ai voulu enlever le nid de l’ année dernière. J ai alors remarqué qu il y avait des oeufs a l intérieur. Nous sommes le 5 mars. Comment savoir si ces oeufs sont de l année dernière ou de cette année.
Merci
Bonjour Renoir,
La meilleure période pour débarrasser les nichoirs des anciens nids est le mois de septembre après la saison de nidification et avant les froids de l’hiver pendant lequel les mésanges viennent passer les nuits froides à l’abri. Désormais, les oiseaux sont déjà en nidification même si cela parait peu probable que des oeufs soient déjà pondus compte tenu de l’humidité ambiante. C’est surtout à la fraicheur de l’herbe et de la mousse qu’on reconnaitra un nid de l’année. Ce sont peut être des oeufs clairs de l’année dernière s’il n’y en a qu’1 ou 2 ou encore un nid abandonné (toujours l’année dernière) suite à la prédation d’un des parents… Dans ce cas, peu de chance que le nichoir soit réutilisé cette année… D’où l’intérêt de nettoyer le nichoir à l’automne.
Avez-vous remarqué des allers et venues ces derniers temps autour du nichoir ? Toutes les mésanges s’activent depuis quelques jours, voire semaines.
Si vous en avez la possibilité et la patience, remettez le nichoir en place en l’état et observez le matin pendant au moins 1 heure après le lever du soleil si vous voyez des mésanges entrer ou sortir. Si pendant 3 jours vous ne voyer aucune entrée, vous pouvez nettoyer le nichoir et le remettre.
Dans le doute, il vaut mieux laisser le nid en place et faire le nettoyage en fin d’été. En attendant vous pouvez remettre un autre nichoir à au moins 5 mètres du premier, il sera peut être visité et utilisé…
Bonnes observations.
Dominique