Classification :

  • Ordre : Lépidoptères (Lepidoptera Linnaeus, 1758)
  • Famille : Piérides (Pieridae Swainson, 1820)
  • Genre : Anthocharis Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, 1833

Espèce :

Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758)

Comment le reconnaître

L’adulte :

  • Envergure: de 4 à 5 cm.

  • Ce piéridé présente un dimorphisme sexuel très marqué : l’apex des ailes antérieures du mâle est orange bordé d’une petite bande noire alors que la femelle est blanche avec cette même bande à l’apex. Le revers des ailes postérieures est marqué de vert.

  • Le mâle peut être difficilement confondu avec le Marbré-de-vert qui n’a pas de tâche orange aux ailes antérieures. La femelle ressemble à certaines Piérides. Période d’observation : L’adulte est visible de mars à mai en plaine et de juin à début août en montagne.

Description

Comportement

Les piérides possèdent généralement des teintes plutôt ternes, dans une alternance de blanc et de noir. Parmi elles, l’Aurore mâle dénote : ses deux tâches orangées au bout des ailes supérieures rappellent la chaude couleur du soleil levant. En revanche, la femelle est semblable à celles des autres piérides : ses ailes sont blanches avec des tâches verdâtres sur la face inférieure.

Métaphoriquement, l’Aurore symbolise aussi le recommencement, le début d’un cycle. De fait, l’espèce est l’une des premières à revenir au printemps, après les citrons et les autres espèces hivernantes. Ses premiers battements d’ailes marquent donc le début des observations de la saison des papillons.

Plantes hôtes

Les plantes hôtes de la chenille sont des brassicacées (crucifères) comme des Cardamines : Cardamine des prés (Cardamine pratensis), Cardamine hirsute (Cardamine hirsuta) ainsi que l’Alliaire officinale (Alliaria petiolata), le Sisymbre officinal (Sisymbrium officinale), la Moutarde sauvage (Sinapis arvensis), la Lunaire annuelle (Lunaria annua), la Barbarée commune (Barbarea vulgaris) et diverses plantes voisines.

Noms vernaculaires

D’où les multiples noms qu’on lui attribue parfois : “Cressonnette”, “Cresson des prés” ou “Piéride du cresson”. Selon une étude (1), l’aurore utilise pas moins de 17 espèces de brassicacées (anciennement crucifères : choux, navet, colza, moutarde, cresson…).

Cette souplesse alimentaire lui permet de s’installer dans des milieux divers, les bois, les prairies fleuries et bien-sûr nos jardins !

Œufs

Après l’accouplement, entre les mois d’avril et juin, la femelle pond ses œufs sur sa plante hôte. Ils sont généralement déposés à l’unité, à la base des boutons floraux. D’abord de couleur blanche, ils passent au jaune puis à l’orange, leur couleur définitive, 2 à 3 jours plus tard.

En moins d’une semaine les chenillettes sortent et commencent leur développement en s’attaquant aux boutons floraux, puis aux jeunes fruits en formation (les siliques). Et en dernier lieu les feuilles, ce qui les différencie de nombreuses espèces, essentiellement phyllophage. Il lui arrive enfin de céder à des pulsion cannibales en ingérant les œufs d’autres piérides qu’elle rencontre sur son chemin.

Chenille

Arrivée au terme de son développement, au bout d’un mois environ, la chenille cesse de s’alimenter, et contrairement à d’autres espèces elle abandonne le plus souvent sa plante nourricière.

L’objectif est d’abord de trouver un support suffisamment rigide et pérenne. C’est en effet sous forme de chrysalide accrochée à une tige que le papillon va passer tout l’hiver. Sa forme “épineuse” lui assurerait une relative protection vis-à-vis des prédateurs, comme les oiseaux. Après une dizaine de mois, au début du printemps, le cycle reprend. Il n’y a donc qu’une seule génération par an.

Le saviez-vous ?

Les chenilles d’abord orangées puis vert grisâtre s’observent de mai à juillet. Elles se nourrissent des siliques dont elles sont par ailleurs mimétiques.

Contributions

En vidéo

Crédits

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