Classification :

Ordre : urodèles (Urodela A.M.C. Duméril, 1805)
Famille : Salamandridae Goldfuss, 1820
Genre : Salamandra Garsault, 1764

Espèce :

Salamandra salamandra (Linnaeus, 1758)

Comment le reconnaître

  • Masse moyenne : Les femelles deviennent en moyenne plus grandes que les mâles et avec un poids pouvant être supérieur à 50 g.
  • Taille : Entre 11 et 21 cm, la taille variant avec les sous-espèces.
  • L’aspect général de la salamandre tachetée est à la fois allongé et boudiné ; elle possède quatre membres épais terminés par des doigts et orteils non palmés. Sa queue est cylindrique et arrondie à son extrémité. La tête, bien distincte du cou, présente en arrière des glandes parotoïdes proéminentes. La coloration dorsale est constituée d’une base de taches jaune vif (parfois orangées) plus ou moins étendues et nombreuses sur fond noirâtre.

Description

Noms vernaculaires

La Salamandra salamandra s’appelle en français salamandre tachetée, salamandre terrestre, salamandre commune ou salamandre de feu.

Comportement

Son activité est nocturne et se déroule de février-mars à octobre-novembre, mais peut également avoir lieu en décembre-janvier selon la douceur des températures hivernales. Elle hiverne le reste du temps, seule ou en groupe, dans les mêmes abris que ceux utilisés en période d’activité, à savoir sous des pierres, dans divers trous (terrier de rongeurs, trou de taupe etc.) ou dans des cavités de bois morts.

Les accouplements ont lieu en milieu terrestre. La femelle met bas entre janvier-février et mai jusqu’à une cinquantaine de petites larves qu’elle dépose dans l’eau en une seule ou plusieurs fois, après une période de gestation de plusieurs mois débutée en été.

Les jeunes sont autonomes à la naissance et acquièrent leur maturité sexuelle à l’âge de 3 à 6 ans. La longévité approche une vingtaine d’années. 

Alimentation

L’adulte s’alimente de toutes sortes d’invertébrés trouvés au sol (coléoptères, chenilles, vers de terre…). Les larves, très voraces, sont opportunistes et consomment des invertébrés aquatiques pour l’essentiel, mais peuvent aussi être cannibales.

Habitat

Chez la salamandre tachetée, seule la larve est aquatique.

Contrairement aux tritons européens, les salamandres adultes sont des animaux exclusivement terrestres, elles sont dans une large mesure indépendantes des eaux de surface. Nombre de salamandres sont mortes noyées dans des aquariums où on avait cru – à tort – pouvoir les faire vivre, car elles ne savent presque pas nager.

Mises dans l’eau, elles ne savent que serpenter frénétiquement pour rester à la surface et trouver le plus rapidement possible de quoi s’accrocher et sortir de l’eau, mais elles s’épuisent ainsi rapidement, comme pour un lézard ou un petit mammifère terrestre qui serait mis dans la même situation.

Cette espèce peuple surtout les milieux forestiers. Elle préfère les forêts de feuillus et les boisements mixtes, qui présentent une certaine humidité au sol. Elle peuple souvent les hêtraies et les chênaies sous climat océanique, continental modéré et montagnard.

Dans les jardins à proximité des zones boisées, on peut trouver des salamandres sous toutes sortes d’objets longuement posés sur le sol, comme des jardinières, des taules, des bâches, des dalles de terrasse, des tas de branches, etc.

On peut la rencontrer jusqu’à 2000 m d’altitude.

Statut

Encore largement distribuée sur l’ensemble du territoire métropolitain, la Salamandre tachetée souffre de la destruction de ses habitats aquatiques de reproduction et pâtit grandement de la circulation routière lors des migrations de reproduction.

C’est une espèce intégralement protégée par la loi sur la protection de la nature du 10 juillet 1976 : il est interdit sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d’enlever les œufs ou les nids, de détruire, de mutiler, de capturer ou d’enlever, de naturaliser et, qu’ils soient vivants ou morts, de transporter, de colporter, d’utiliser et de commercialiser cette espèce.

Le saviez-vous

  • La salamandre tachetée se déplace lentement, d’une démarche pataude et a la particularité de pouvoir régénérer des parties perdues ou blessées de son corps très rapidement et de se défendre par la sécrétion d’une neurotoxine, le samandarin.
  • Comme d’autres amphibiens, on peut la trouver dans les fosses de regard des compteurs d’eau, du fait de l’humidité et de la chaleur, et elle peut éventuellement y rester piégée si les parois sont trop lisses et que rien n’est prévu pour permettre à la petite faune d’en sortir.

Contributions

En vidéo

Crédits

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