Classification :

Ordre : Lamiales (Bromhead, 1838)
Famille : Oleaceae Hoffmanns. & Link, 1809 [nom. cons.]
Genre : Fraxinus L., 1753

 

Espèce :

Fraxinus excelsior L., 1753

Comment le reconnaître

Le frêne commun est l’un des plus grands arbres de nos forêts. Sa taille peut atteindre 40 mètres et son tronc présenter jusque 1 mètre de diamètre. Sa croissance est rapide.

Le port du frêne commun est élancé. Son houppier est ample, mais toujours assez clair alors qu’en forêt, il est étroit et allongé. Cette espèce présente des branches ascendantes, une cime irrégulière et un feuillage peu dense.

Son écorce est lisse, gris pâle et se fissurant au bout d’une trentaine d’années.

Ses feuilles caduques naissent de bourgeons noirs caractéristiques, que l’on voit bien en hiver. Elles sont opposées et composées, disposant de 7 à 13 folioles dentées et glabres.

Feuilles de frêne commun
Feuilles de frêne commun

Le frêne commun fleurit au bout de 30 à 40 ans, donnant alors, de mars à mai selon les régions, de petites fleurs jaune verdâtre, groupées en panicules d’abord dressées puis pendantes, qui apparaissent avant les feuilles.

Description

Dénominations

Les noms vernaculaires de Fraxinus excelsior sont, en français, Frêne, Frêne commun, Frêne d’Europe, Frêne élevé, Frêne à feuilles aiguës, gaïac des Allemands, grand Frêne, langue d’oiseau et quinquina d’Europe.

La frênaie est une forêt de frênes ou riche en frênes.

Durée de vie

Le frêne commun peut atteindre les 40 mètres de hauteur à l’âge adulte et vivre 250 ans.

Habitat

Le frêne commun est étonnant par la grande latitude de sa tolérance écologique. On le trouve au bord de la mer, en montagne jusqu’à 1500 m ou en plaine. 

C’est une espèce héliophile ou de demi-ombre, à croissance rapide (10 m en 20 ans au stade juvénile) et très résistante au froid. Il craint cependant les gelées tardives, qui peuvent tuer les bourgeons terminaux.

C’est une espèce sensible à la sécheresse, et sa régénération est influencée par des perturbations naturelles (ou parfois dues à l’homme) telles que les inondations ou baisses de nappe phréatique superficielle. Le drainage, comme l’atterrissement ou l’envasement de zones humides est un facteur explicatif de certains échecs de régénération ou d’une baisse de croissance.

Il possède l’un des systèmes racinaires les plus développés des arbres indigènes. Par son enracinement diffus et grand colonisateur de sol, il est capable de rivaliser avec le hêtre. Il empêche tout arbrisseau de se développer à son contact.

Particularité

Le frêne commun fournit un bois de chauffage prisé, principalement du fait de sa teneur élevée en acide oléique qui le rend facilement inflammable.

Le bois est blanc, légèrement rosé et nacré, flambé de brun au cœur, assez dur, très tenace et très élastique. Il a été autrefois utilisé pour la construction de bâtiments, de bateaux et d’instruments de musique. Il est aujourd’hui recherché pour certains usages en raison de sa résistance à la flexion et aux chocs : manches d’outils, outils en bois (râteaux), cannes et bâtons (de hockey notamment) etc…

Le saviez vous ?

Le frêne commun est classé comme “quasi menacé” aux niveaux mondial et européen, mais classé comme “préoccupation mineure” en France métropolitaine.

La principale menace qui pèse sur cette espèce est la chalarose du frêne (provoquée par une ou plusieurs sous-espèces d’un champignon : Chalara fraxinea, isolé sur des brindilles et branches malades mais aussi dans les racines mortes de frênes attaqués et encore vivants), mais l’agrile du frêne (Insecte coléoptère d’origine asiatique) constitue également un problème majeur. La dynamique des populations naturelles est incertaine, certains auteurs rapportant un déclin des populations de frêne commun dans certains pays d’Europe, tandis que d’autres rapportent une augmentation de sa fréquence.

Le fort déclin des populations de frêne commun attendu en raison de l’épidémie de chalarose et des attaques par l’agrile du frêne risque de provoquer des modifications profondes des communautés végétales et le déclin des organismes associés à cette espèce, incluant des lichens, des insectes et des champignons.

Au-delà des menaces posées par les pathogènes et les ravageurs, certains travaux estiment que le frêne commun pourrait devenir plus compétitif à court terme dans certaines régions d’Europe en réponse aux changements climatiques, du fait de sa bonne tolérance à la sécheresse et de sa sensibilité au gel. Il pourrait également bénéficier de l’apport accru d’azote lié à la pollution.

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Crédits

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