Classification :

Ordre : Fagales Engl., 1892
Famille : Fagacées  (Fagaceae Dumort., 1829)
Genre : Quercus L., 1753

Espèce :

Quercus robur L., 1753

Comment le reconnaître

Le Chêne pédonculé est un grand arbre de 25 à 35 mètres de haut qui peut dépasser pour certains sujets les 40 mètres. En isolé, il peut atteindre des dimensions imposantes, avec un tronc dépassant les cinq mètres de circonférence.

Il a une silhouette caractéristique avec sa cime en dôme ample, un houppier irrégulier en raison des grosses branches horizontales noueuses, et un feuillage réparti en amas denses entrecoupés d’éclaircies. L’écorce grise, est lisse et brillante chez les jeunes arbres (jusqu’à 20-30 ans) puis devient sombre, épaisse et densément fissurée en plaques rectangulaires ou hexagonales (crevasses verticales à fond rosé et fentes horizontales moins profondes). Le tronc droit peut atteindre exceptionnellement 3 m de diamètre. Il tend à être très haut et bien régulier en forêt, tandis qu’il est souvent gros et court à découvert dans les campagnes et les villages (d’autant plus qu’il a généralement été exploité en têtard dans le passé, ce qui n’est pas toujours visible lorsqu’il est abandonné depuis très longtemps). Il se divise en grosses branches tortueuses pour former le houppier.

Ses caractères distinctifs principaux sont ses feuilles presque sessiles, avec deux oreillettes à la base du limbe, et ses glands groupés.

Description

Dénominations

L’arbre est parfois appelé chêne blanc, chêne femelle, gravelin, chêne à grappe ou châgne. Son nom latin Quercus robur signifie « chêne robuste ».

Durée de vie

La longévité du chêne pédonculé atteint facilement 500 ans, et des arbres ayant de 700 à 1 000 ans peuvent exister. Le record de longévité est détenu par le «Femeiche» à Erle près de Raesfeld en Allemagne et par un chêne pédonculé à Norra Kwill en Suède. Leur âge est estimé autour de 1500 ans.

Feuillage

Les feuilles juvéniles présentent souvent une teinte rougeâtre, même chez les individus sains et normaux, car le jeune tissu contient des anthocyanes de jeunesse, pigments bloquant les rayons ultraviolets, ce qui protège les petites feuilles des dommages de la photo-oxydation.

Les feuilles de l’année sont pubérulentes (se dit d’une plante ou d’une partie de plante portant des poils fins, souples, courts, plus ou moins espacés, à peine visibles) et vert-jaunes, devenant plus foncées avec l’âge. Elles sont alors vert foncé à peine luisant sur le dessus, vert glauque et pâles dessous.

Les feuilles caduques sont alternes et simples, souvent groupées en bouquets.

Habitat

Un jeune chêne pédonculé peut survivre sans problème à l’ombre. Au bout d’environ deux ans, il devient cependant une essence héliophile et a besoin de beaucoup de soleil pour pousser. Ces chênes ne peuvent se reproduire qu’après plus d’un demi-siècle. Ils forment alors des fleurs et peuvent produire des glands.

Le chêne pédonculé est une espèce euro-caucasienne, répartie dans les climats océanique, sub-océanique et les climats continentaux assez modérés et humides, et dans une moindre mesure sous climat méditerranéen sur des sols qui restent humides toute l’année. Il est très commun dans les plaines de toute la France, de Suisse et de Belgique, hormis dans la région méditerranéenne où il est plus rare. Il s’associe avec des conifères dans les forêts boréales mixtes.

Particularité

Le chêne pédonculé est à la fois nourriture et habitat. Les chênes tels que le chêne pédonculé jouent un rôle très important au niveau écologique. Ils procurent en effet un habitat et de la nourriture à une multitude d’insectes (entre autres à environ 400 espèces de papillons, 100 espèces de coléoptères, une douzaine d’espèces de mouches et de guêpes), à des oiseaux, des mammifères, des lichens et des champignons.

Aucune autre espèce d’arbre indigène n’est indispensable à autant d’organismes. Les chênes ne sont cependant pas seulement utiles de leur vivant. Même sous forme de bois mort, ils constituent la base existentielle de nombreuses espèces, par exemple du lucane cerf-volant.

Le saviez vous ?

Grâce au programme français Genoak, un consortium piloté par l’INRA de Bordeaux-Aquitaine en partenariat avec le Centre National de Séquençage du CEA (Genoscope), le génome du chêne pédonculé a été séquencé en 2015. Trois années de travaux ont permis de décrypter l’ensemble de l’information génétique portée par ses 12 paires de chromosomes. Le consortium a caractérisé 26 000 gènes et estimé que la moitié du génome était constituée d’éléments répétés. Il s’agit du premier séquençage pour une espèce du genre Quercus très largement répandu dans l’hémisphère nord.

Cette avancée devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes d’adaptation des arbres aux changements climatiques, mais aussi, à terme, de mieux comprendre la formation des tanins dans le vin lors de son élevage en barrique.

Contributions

Crédits

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