Classification :

Ordre: Cétartiodactyles
Famille: Sangliers
Genre: Sus

Espèce :

Sus scrofa

Comment le reconnaître

  • Taille : Sa longueur, de la tête et du corps varie de 1,10 à 1,80 m et sa hauteur au garrot de 0,60 à 1,15 m.
  • Mammifère, le sanglier est omnivore et volontiers fouisseur, consomme de très nombreuses parties d’un grand nombre de végétaux (tubercules, rhizomes fruits dont les glands et les noix, céréales, etc.), des champignons, de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, petits mammifères, lissamphibiens, oiseaux et autres sauropsides) morts ou vivants.
  • Caractéristiques : Le sanglier européen peut peser de 150 à 160 kg pour le mâle et 100 kg pour la femelle environ. Le poids d’un sanglier de plaine où les cultures de maïs abondent est significativement plus important que celui de son congénère établi en montagne.

Description

Comportement

Le sanglier est essentiellement nocturne (une évolution peut-être due à la présence de l’Homme). Il est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire quand il est entouré d’obstacles, mais dans un milieu qui lui convient, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans la nuit et son aire vitale peut atteindre de 100 hectares à plus de 1 000 ha. Il sélectionne ses habitats selon la saison, l’heure du jour ou de la nuit et ses besoins alimentaires.

Les sangliers sont grégaires. Ils forment des troupes (ou bandes) appelées hardes ou compagnies et dont la taille varie selon le lieu et la saison. Une harde (ou compagnie) compte d’ordinaire de six à vingt individus, quoique des troupes (ou bandes) de plus de cent individus aient déjà été observées. L’unité de base est un noyau composé d’une ou plusieurs laies et leurs dernières portées de marcassins.

Les ragots (sangliers de 2 à 4 ans) ferment la marche lors des déplacements, mais sont remplacés par des mâles plus âgés en période de rut. Les cortèges sont souvent bruyants, non seulement par le bruit lourd des pas, mais aussi par les grognements, cris, soufflements et autres reniflements. Cependant, les sangliers savent se montrer discrets et silencieux s’ils se sentent menacés.

Ecologie

Le sanglier remplit des fonctions complexes et importantes au sein des écosystèmes qu’il fréquente.

En retournant les sols forestiers (bioturbation), il les aère et parfois les décolmate ; avec des effets plutôt positifs ou plutôt négatifs selon les cas. Selon un suivi expérimental de 2 ans, il ne semble pas affecter la texture, le pH et le taux d’azote ou de matière organique du sol qu’il retourne, mais il a un effet sur le taux de potassium et de magnésium, sur l’activité microbienne et l’abondance d’arthropodes saprophages et de prédateurs qui diminuent dans les sols qu’il a retournés. Son exclusion n’améliore pas le sol qui voit alors son activité microbienne diminuer, de même que sa teneur en carbone organique et en azote total, peut être grâce à ses apports en urine et excréments;
En recherchant tubercules et champignons, il en diffuse aussi les spores, dont ceux des truffes et en particulier la truffe Elaphomyces granulatus (tout comme l’écureuil et quelques micromammifères fouisseurs consommant également ce champignon dont la fructification est totalement souterraine). Or ce champignon joue un rôle important dans la structure des sols et en matière de mycorhization.

De plus, quand le sanglier creuse sa souille et s’y roule, et quand il se frotte sur les gros troncs, il se débarrasse de ses parasites, mais il contribue aussi à disperser des spores et diaspores parfois enfouies il y a des décennies voire des siècles, et qui pour certaines ont conservé leurs propriétés germinatives dans la « banque de graines du sol ». Il facilite notamment la dispersion « épizoochorique » de diaspores de plantes vasculaires ; Une étude allemande récente (2006) a en effet montré37 que le nombre moyen de graines viables ainsi que le nombre d’espèces de plantes sont plus élevées dans les échantillons de sol étudiés près des arbres où il se frotte que près des autres arbres. Et certaines espèces ne sont pratiquement trouvées qu’au pied des arbres où il se frotte.

Les sangliers jouent donc un rôle dans la résilience écologique de la forêt après les chablis et incendies ou d’autres perturbations. Un sanglier peut lors de ses déplacements, en quelques heures, transporter et littéralement « semer » des graines jusqu’à des dizaines de kilomètres à la ronde (un sanglier peut parcourir 20 à 30 km en une seule nuit). Ces graines et spores étant entourées de boue et réchauffées au contact de son corps ont plus de chances de germer. De même pour les graines non digérées rejetées avec ses excréments (endozoochorie). Ceci pourrait expliquer certains « patterns » locaux de végétation que la phytosociologie n’explique qu’incomplètement.

Vocalisation

 Sons d’un sanglier qui se nourrit :

 

Contributions

Crédits

Photo d’entête : Image par Sorin Tincu de Pixabay

Description : Wikipedia

Vocalisation : Sonothèque du Muséum National d’Histoire naturelle

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